Face à face : le masque dans la bande dessinée.- Binche : Musée international du Carnaval et du Masque, 2007.- 103 p. : nombreuses photos ; 30 cm.- ISBN 2-87232-032-6.
En vente à la boutique du Musée à 13€.
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Préface
Le masque peut cacher le visage entièrement ou partiellement pour que son porteur quitte le statut « d’être humain ». Il peut incarner des divinités, des ancêtres ou des forces maléfiques, comme dans «L’Ile du sorcier» de Barelli. II peut aussi cacher des révolutionnaires. Qui ne souvient pas dans « Tintin et les Picaros » de ces guérilleros, en costume de carnaval qui cachent leur identité, renversant le dictateur dans une ambiance de fête ?
Le masque est multiple, tout comme ses fonctions. Il peut cacher son porteur pour lui permettre de transgresser l’ordre établi, pour protéger, comme dans les tranchées de 14-18, ou dans son travail (masque de soudeur, de chirurgien) ou encore, fait de « concombres masqués » à la Mandryka, il permet de se faire une beauté ; Dans le théâtre, il permet souvent au spectateur de connaître immédiatement le statut du personnage, comme dans la Commedia dell’Arte.
Les usages du masque sont universels, on le retrouve sur tous les continents, sous toutes les formes : du simple nez rouge de clown au costume entier. Il sert dans les cérémonies sacrées, il est là pour faire rire ou pleurer. Il ne laisse iamais indifférent.
Dans une profusion de fonctions, le masque est une source inépuisable pour les auteurs du Neuvième Art. Il sera traité tantôt de facon réaliste et proche du modèle, tantôt c’est son symbolisme qui sera exploité.
C’est ce que tentera de montrer cette exposition articulée sur les collections particulièrement riches du musée international du Carnaval et du Masque.
La Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse.
