Dieux de cuir, héros de bois : découvrez l’Indonésie à travers ses pratiques du théâtre de masques et de marionnettes / Catherine Basset, Giuseppe Di Stazio, David Irvine [et al.], 2017.- 176 p. : nombreuses photos ; 28 cm.- ISBN 2-87232-046-6.
En vente à la boutique du Musée à 25€.
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Préface
Dieux de cuir héros de bois : ces quatre mots simples, empruntés à David Irvine’ qui a d’ailleurs participé à cet ouvrage, sont pourtant lourds de sens et expriment bien ce qu’est l’art Wayang en Indonésie.
Un foisonnement incroyable de dieux et de héros regroupés en légendes et en histoires variées, qui prennent vie sur des supports différents, qu’il s’agisse de silhouettes d’ombres, de marionnettes tridimensionnelles ou de masques.
Si les principales épopées racontées par ces masques et marionnettes sont originaires d’Inde – le Ramavana et le Mahabharata -, certaines histoires sont plus spécifiquement issues de la sphère musulmane, tandis que d’autres encore sont tout à fait locales. C’est le mélange d’influences religieuses et culturelles si diverses (regroupant croyances animistes, hindouisme, bouddhisme, islam, traditions venues de Chine et d’Europe occidentale) qui fait la complexité et l’intérêt des traditions de masques et de marionnettes en Indonésie.
C’est aussi cela qui donne envie de mieux les connaître et les comprendre. Depuis des siècles, grâce aux supports matériels que sont les masques et les marionnettes, des légendes et des rituels, par essence immatériels, se transmettent de génération en génération. En tant que musée d’ethnologie, notre but premier est de recréer ce lien qui rattache une pièce à son sens et ce catalogue qui regroupe des contributions de spécialistes mondialement reconnus tente le pari.
L’intemporalité des histoires racontées, de même que l’incroyable syncrétisme religieux et culturel qui se rencontre en Indonésie constituent une belle leçon d’humanité et nous relient à l’universalité du masque et du rituel.
Clémence Mathieu, directrice du Musée international du Carnaval et du Masque.