Europe
La collection européenne comprend près de 6500 pièces qui datent du 17e siècle à nos jours. Cette collection inédite permet de dresser un panorama des coutumes carnavalesques et des fêtes masquées de ce continent. Elle possède un noyau important de pièces représentant les usages du masque en Europe centrale et orientale. De nombreuses fêtes masquées de Roumanie, de Bulgarie, de Hongrie, de Slovénie, de Slovaquie, de Pologne, d’Allemagne et de Suisse sont représentées. L’Europe méditerranéenne est représentée par la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie.
Le Musée possède également plus de 2000 pièces issues du Carnaval de Binche. Le lien avec ce folklore, reconnu par l’Unesco, n’est d’ailleurs pas uniquement géographique, il est aussi historique. Samuel Glotz, le fondateur du Musée, était un véritable passionné. C’est pour mieux comprendre et analyser le carnaval de sa ville qu’il s’est mis à collectionner dès les années 1960 de nombreuses pièces européennes et du monde entier.
Les fêtes masquées et les carnavals européens sont liés au cycle de la vie et de la mort, de la nature, à la fécondité des femmes et à la fertilité de la terre ainsi qu’au besoin qu’ont les hommes d’affirmer et de réaffirmer chaque année leur rapport avec leur environnement.
Le calendrier des pratiques masquées européennes connait deux temps forts : les fêtes hivernales (ou cycle d’hiver) et les carnavals (ou cycle printanier). Le premier commence le 11 novembre et prend fin à la Chandeleur, le second commence le Mardi gras et prend fin après Pâques. Au côté de ces dates, on note également des fêtes qui tombent à d’autres périodes de l’année, liées à des moments importants du calendrier chrétien ou orthodoxe, par exemple.
Les fêtes hivernales comme les fêtes printanières constituent des périodes de transition considérées comme « suspendues », hors du temps. Historiquement et symboliquement, ces périodes étaient considérées comme propices à l’ouverture d’un monde parallèle, celui des Enfers. Ceci explique la présence récurrente des personnages démoniaques durant ces festivités, comme les Diables et les Sorcières.
Les pratiques masquées européennes agissent aussi comme des moments intenses de régulation de la société. Le masque – en tant qu’objet médiateur et objet anonymisant – permet l’inversion des rapports de genre et des rapports de pouvoir, la mise en scène de jeux sexuels et des démonstrations de virilité ou de féminité exacerbées. Ces festivités sont parfois marquées par une autorisation, voire une incitation, à tous les excès et aux parodies socio-culturelles et politiques.
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