Jeux et réjouissances d’antan / Michel Revelard, Eric Warte.- Binche : Musée international du Carnaval et du Masque ; Commission du Patrimoine Historique et Archéologique de Binche, 1997.- 60 p. : ill. ; 30 cm.- (Traditions et Patrimoine ; n° 6).
En vente à la boutique du Musée à 3€.
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Préface
Les fêtes, profanes ou religieuses, marchandes ou spontanées, celles qui marquent plus sûrement notre calendrier et les âges de la vie que toute autre circonstance, constituent une clé universelle de la tradition et des cultures.
Les fêtes sont des périodes particulières, des espaces-temps différents qui rompent avec la quotidienneté, la routine, les obligations, les interdits, l’ordre, la bienséance … et la solitude.
Elles y substituent des moments différents faits de rencontres, d’exubérance, de joie collecti-ve, d’unanimité, que Binche savoure, chaque année, à l’occasion du carnaval.
Binche a toujours entretenu, avec soin, ce culte de la fête. Pas seulement de son carnaval dont l’identité s’est forgée progressivement et qui marque aujourd’hui profondément la mentalité de ses habitants.
Naguère, et plus particulièrement avant la Seconde guerre mondiale, à une époque de loisirs certes rares et modestes, mais à travers lesquels nous devinons, aujourd’hui, la densité des rapports sociaux et de la vie collective, trois grands moments festifs marquaient la vie bin-choise : les fêtes patronales du début de l’hiver, particulièrement de Saint-Hommebon, patron des tailleurs, et la Sainte-Cécile toujours honorée par nos fanfares, le Carnaval bien entendu, et les Fêtes communales, autrement dit la ducasse de juillet, avec ses jeux, ses concours, ses concerts, ses attractions, ses manèges forains.
Ce sont ces fêtes communales, ces souvenirs d’un passé encore tout proche qu’évoquent cette année le musée de Binche et la Maison du Patrimoine.
